Octopussies : Don’t Skip That + vidéo
Les Octopussies (Octopussy était un film de James Bond où Roger Moore était prisonnier d’une secte de superbes Amazones en Inde) sont un groupe de Munich au son Live, au collectif vocal Hip Hop (Jerrizon, voix, Bert Cocaine au rap, et Primate Rhyme au rap et percussion), mais porté par une rythmique Rock 70ies ou Funky (Micki à la guitare et flûte, Hoz à la basse, John Pussner au fender rhodes, et Bas$tee à la batterie) et Meister Fader aux platines, voire latino, Afro ou Reggae/Ragga et qui ne se prennent pas au sérieux, plus amusants que lourdement revendicatifs.
Dès « Don’t Skip That », on voit que leur Hip-Hop respire mieux au sein de cette pulsation Blues Rock 70ies funky aux scratchs légers, plus prêcheurs rigolos et festifs que violents, avec même des riffs latinos, une voix ragga et d’autres modifiées, variées et bien harmonisées.
Dans « Slidin’ », la rythmique se fait plus Funky sur le Hip Hop, puis part sur la batterie latine aux cymbales Brazil et rythmes breakbeat en Salsa, soutient de la guitare des breaks amusants du DJ. En français et allemand avec une pointe d’accent helvète, on imagine une histoire quotidienne au rythme léger racontée en Live comme les anciens Talking Blues.
Octopussies « Don’t skip that » en LIVE
La flûte se fait Jazzy Funky dans « Equality » adoucit les MCs, au texte plus revendicatif, mais ça passe mieux quand le rythme est reggae et la mélodie agréable à écouter entre de bons scratchs que dans des insultes balancées au kilomètre sans interruption, ou avec de l’humour aussi comme dans « Four Point Presentation » sur des cuts marrants.
Un sample de DJ radio annonce un « typical number », « Fruit Mash », instrumental où l’on entend le vrai groove collectif du groupe sans les MC avec un ralenti sur le claviers, des lignes de basses dansantes et funkys puis de bons breaks de la batterie. Autre sympathique interlude intrumental, « Smells Like Under The Bridge » commence en Groove léger, puis la batterie breake en samba Brazil. Ces instrus montrent les qualités improvisatrices du groupe.
« Let Dem Bleed » est une chanson aux vocaux plus émouvants avec un côté Afro-Beat puis Reggae à propos de l’Afrique, toujours servie par cette rythmique élastique et les échos du fender rhodes. « That’s Hot » est carrément Afro-Beat à la Fèla avec claviers et guitares funkys, percus à graines et final Funky Blaxploitation Hendrixien de la guitare wa-wa du « Guitar-Hero » Micki qui en effet tente un court « Little Wing » à la « Axis Bold As Love ». « Break Banana » est un autre instru laissant la part belle à sa flûte soliste sur une batterie Drum’n’Bass permanente mais des claviers Blaxploitatation et une bonne basse funky.
Ils excellent aussi dans le Reggae/Ragga avec « Fear Di Drum », aux samples introductifs de fausse terreur sur une guitare Rock, puis part en Ragga, mais ne parle que de musique pour faire monter la température sur le Dancefloor, puis calme le tempo en Reggae psyché sur un superbe solo de fender rhodes et la voix finit en dub, montrant la variété rythmique du groupe. «Higherman » est aussi Reggae/ Ragga, avec un côté Sizzla dans « Praise Ye Jah » Rastafari / Brigadier Jerry au Reggae Bash puis se calme, resserre les samples, et finit sur une citation amusante et surprenante, car inattendue d’ « Outro Lugar » tube Brazil Disco kitsch de Salomé de Bahia par le claviers. « Friend Of Mine » (Il se dit « Ami du Démon ») est un autre Ragga au clavier plus électro et inquiétant, sans guitare, mais avec Micki à la flûte 60ies, un break sympa puis une reprise finale. « Gotta Go » finit sur un dernier Reggae émouvant avant la chorale de samples cachée.
Et si avec « Hi Fly Orchestra », Munich et Octopussy, Munich était la ville Funky la plus proche de la nôtre ? Faudrait y aller voir
–Retrouvez l’article sur le Live d’Hi Fly Orchestra
Commentaires récents