Premier Maxi d’Old School Funky Family à découvrir

Old School Funky Family (OSFF) est une formation instrumentale Funk – Jazz – Electro, qui nous propose un Maxi EP éponyme.

Hartzaro Festibala / Asteart Gizena

Hartzaro Festibala / Asteart Gizena from niko on Vimeo.

Dès le premier titre “Sachet Diesel” de Jérôme Martineau (l’un des deux batteurs, comme chez Roy Hargrove, avec Alexandre Castera), on est frappé par l’alliance réussie d’un tempo beat drum’n’bass sautillant doublé au soubassophone de fanfare par Pierre Latute, d’un orgue vintage dérapant (Alexandre Pascau) et, ce qui est plus rare dans une formation moderne d’une section de saxophones bien agencée digne des Four Brothers (Stan Getz, Herbie Steward, Serge Shaloff et Zoot Sims) de Woody Herman sur la Côte Ouest, qui n’était pas la dernière pour la rigolade sous influence mais restait toujours juste (avec ici Reno Silva Couto, saxophone soprano tignasse et lunettes de soleil à la Julien Lourau qui était allé défricher cette voie avec son Groove Gang mais en restait le seul saxo; Jean Vernheres de Dounshaq à l’alto ; Vincent Andrieux au ténor ; Julien « Big Man » Buros au baryton) et un final balkanique zappaïen zappant sur un sample scatté / scratché de Vladimir Poutine sous effets électros avant la reprise!

« Ze Niou One » (The New One), reprise d’Okabe, montre, en plus de l’unisson, l’agilité du fond sonore de plus en plus improvisé des cuivres, des claviers et de la rythmique funkysante et les handclaps complices ininterrompus derrière le saxo soliste, puis la libération progressive mais toujours émouvante de la ligne mélodique sur une cymbale clavé discrète, et confirme qu’ils tiennent fermement le bout du Funk et celui du Jazz.

Du Sud à l’Ouest, de Bas en Haut, un road trip émouvant très réussi!

« Provence Alpes Côtes de Porc » de Jérôme Martineau offre encore aux saxophones de belles échappées solistes et rythmiquement unifiées jusqu’au solo de claviers psyché stellaire spacefunkysant à la Soft Machine ayant fumé de la Sweet Smoke qui s’envole doucement porté par le souffle des cuivres venant en riff rappeler les grands orchestres fusion électrifiés funkysés dans les années 70ies par les Brecker Bros (thers) (Randy et feu Michael Brecker) mais l’un d’eux ne dédaigne pas à atterrir en bretonnant une bourrée trad’ en terres bretonnes (où l’on cultive le porc). Du Sud à l’Ouest, de Bas en Haut, un road trip émouvant très réussi!

A la cloche des vaches ou des moutons tintinnabule, funkysée, psychédélisée, rythmée bien house, serpente et louvoie, s’en va déjà par « La Piste de Tournebrune » le troupeau bêlant son hip hop funky en fond sonore sur la gaieté ethnique slappée, pianotée au fond des touches et vocaux en choeur à la gloire de l’OSFF. Ça ferait une bonne bande son pour un film.

Là encore, on attend d’en entendre davantage, et ça donne envie en attendant de se réécouter cet EP en boucle pour découvrir d’autres influences mais de l’Ethno West Coast Psyché FunkY’ P’ Hop, ça fait déjà un beau panel d’influences qui tiennent bien ensemble sur leur talent et leur écoute mutuelle!