Les Ressources cachées du Hip Hop en Suisse
Le hip hop francophone à des ressources cachées en Suisse, c’est ce que révèle un article parut dans le très formel TéléMag 854, semaine du 28 Février au 07 Mars. Il ne s’agit bien entendu pas des mêmes ressources que le Tennis Français. Non chiffrable mais notable, celle-ci sont d’hommes et de femmes. Liste non exhaustive.
Sens Unik, pionniers sérieux du mouvement en 1990 avec IAM, NTM. Seuls suisses à alors pousser les portes de Nova, à apparaître dans Rapline, en couverture de L’Affiche et sur la bande originale de La Haine. L’album « Chromatic » marquera l’apogée du groupe mais, injustement, le succès ne durera qu’un bref moment. Fabe passera tout de même par là et signera son premier album chez Unik Records, « Befa Surprend Ses Frères » en 1994.
Une année plus tard, c’est toujours du territoire helvète que débarque l’EP « Impact N° 3 » des Double Pact, un classique de l’âge d’or au coté de « Conçu Pour Durer » (La Cliqua). Ce pacte à trois unissait les deux mc’s Stress & Nega au talentueux Yvan, producteur des plus convoité par la suite. Dissout en 2006, le groupe ne réitèrera pas d’impact à la hauteur de la première déflagration.
En 2007, c’est un beatmaker belge exilé à Genève qui crée l’événement mondial. Avec « Days Are Longer », Full One convie Akhenaton, Rockin Squat à la même table que Main Flow, Masta Ace ou Scorpio (des mythiques Grand Master Flash & The Furious Five). Un maxi qui devrait officiellement s’inscrire dans le patrimoine hip hop, ce n’est qu’une question d’années et de recul.
Sark & Full One « Days Are Longer » : Interview
Autre affaire à suivre, Robert Roccobelly, fils du Roi Heenok et des TTC, honteusement caché avec les royalties d’Aznavour et l’or fondu de Michael Schumacher. Aussi bling bling que le pape mais légèrement plus second degré (quoi que), foudroyant les codes du genre sans même un minimum de classe, de quoi rendre célèbre le personnage.
Enfin, dans une veine plus austère, Cenzino débarque sans un chocolat mais chargé d’une tape nommé « Je M’Excuse ». Fidèle converti au rap à la française, celui-ci en adopte tous les préceptes jusqu’à reprendre le flambeau qu’Akh et autres Chiens De Paille avaient jadis portés fièrement. Voix proéminente déclamant sa mélancolie à la moindre virgule sur standard de soul et boucle de violon, c’est la formule du chef.
–« Je M’Excuse » est en téléchargement gratuit, en cliquant ici
Cinq ressources, cinq lignes différentes, un point de départ. Une Suisse décomplexée qui traverse l’Allemagne et l’hexagone sans même s’embarrasser des parasites artistiques qui cloisonnent parfois la scène européenne en deux scènes dominantes, le gentil underground et le très vilain mainstream. Voilà ce que la neutralité porte de nuance.
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