Live Report : Wax Tailor & The Mayfly Orchestra au Grand Rex le 8 novembre dernier

Alors que les murs lumineux de la façade du Grand Rex éclaire la foule qui se masse, le compte rebours s’affole… La consigne ? Etre présent pour 20 heures. Eh oui, pas de première partie et pour cause…

Bande-annonce du concert de Wax Tailor à L’Olympia

wax-tailor_m-zazzo4.jpg Lorsque l’on entre dans l’immense salle art-déco, la scène est déjà occupée par une trentaine de sièges disposés en arc de cercle sur trois niveaux autour des machines du Tailleur de Cire !
Je vous avouerai que j’avais quelques réticences sur ce concert… Qu’est ce que cela aller pouvoir bien donner ? Qui des instruments ou des machines auraient le ‘dernier mot’ ? Les cuivres vont-ils couvrir les cordes ? Les beats de JC (le vernonnais Jean Christophe l’instigateur du projet Wax Tailor) vont-ils écraser les xylos du pauvre percussionniste juché en haut de scène a coté d’un gros gong digne de la scène d’anthologie du Royal Albert Hall dans ‘L’Homme Qui En Savait Trop’ du grand Alfred (dont est tirée la mythique chanson ‘Que Sera’ de Doris Day repris par Wax Tailor)! Bref pleins d’interrogations mais aussi d’excitations l’heure avançant…

L’obscuration tombe dans la salle quand les musiciens du Mayfly Symphony Orchestra (de l’Opéra de Rouen) s’installent a leur place. Chacun fait ses derniers essais sur son instrument donnant ce son caractéristique du début de chaque concert classique !
Puis JC et Didier Benetti le Chef d’Orchestre, le ‘plus funky de France’ s’installent a leur tour.

wax-tailor_m-zazzo2.jpg Ca y est… la section cordes brise le silence de la salle et boom… Je suis sur le « cul » !!! Les premières notes de ‘In The Mood For Life’ ouvrent donc ce concert de manière magistrale et petit a petit les programmations et les scratch de JC se fondent a la symphonie. Mes réticences se sont évanouies. Cela fait plus d’un an qu’ils travaillent sur ce projet et çà s’entend, coup de chapeau en passant à Julien Depardieu qui géra le sound designing. Les musiciens sont à l’aise avec l’univers sonore Wax Tailor et surtout avec un public auquel ils ne sont pas forcément habitués dans les salles d’opéra traditionnel…

(…) Une chose qu’on peut retenir de ce genre d’expérience, c’est combien un orchestre symphonique peut être groovy ! (…)

Tous les morceaux gagne en intensité, en profondeur et les interventions vocales plutôt bien ressenties. S’il n’y avait aucun doute d’entendre haut et fort les rappeurs Mattic et FP et Green T de A.S.M. on pouvait avoir des réserves sur la voix fluette et délicieuse de Charlotte Savary. Eh bien non, elle a trouvé ses marques avec en point d’orgue ‘Dry Our Eyes’ uniquement accompagné par l’orchestre. M.A.G.I.Q.U.E…

wax-tailor_m-zazzo1.jpg Mais ce qui va vraiment rester gravé dans ma mémoire c’est lorsque l’orchestre entame le thème de ‘La Chanson de Solveig’ de Edvard Grieg… Je suis scotché à mon siège, puis JC distille peu a peu le beat de ‘Sometimes’ qui s’inspire de l’œuvre de Grieg. Ce qui m’a estomaqué c’est d’entendre la section cordes semblant se sampler elle-même !

Une chose qu’on peut retenir de ce genre d’expérience, c’est combien un orchestre symphonique peut être groovy ! Fallait voir le Chef d’Orchestre Diider Benetti remuer son derrière sur ‘Positively Inclined’ ou ‘Say Yes’… Et JC de prévenir les agents de sécurité du Rex, que ce soir on est pas là pour Jo Dassin (allusion a la comédie musicale qui fut joué dans cette salle juste avant) et que le public ne pouvez rester sagement assis sur leur sièges !!! D’ailleurs la mezzanine et le balcon se souviennent avec forte résonance de ‘Say Yes’ !!!

Une belle soirée donc, une belle fusion musicale qui je l’espère se retrouvera sur disque… Ils sont forts ces normands…

Cd/Dvd Live At Olympia 2010

Parallèlement a cet événement, On trouve en bac, un double cd/dvd du live a l’Olympia de Wax Tailor en mars dernier. Plus de deux heures ou vous pouvez retrouver l’ambiance surchauffée des classiques du Wax ! Qui plus est, la réalisation est vraiment de qualité. En bonus, un film de plus d’une heure sur les coulisses de la tournée WAX TOUR 2010. Des Etats Unis au Japon en passant par les arènes de Nîmes ! Des plus grandes salles et festival (Solidays par exemple) au plus intimistes (comme a Hambourg en Allemagne), l’ambiance et l’envie reste la même pour la team, offrir un bon show. Interview des protagonistes, guest de choix comme Alice Russell. La plus belle réussite du projet de JC, celle d’avoir réussie a faire se rencontrer des talents des 4 coins du monde venant du jazz, du hip hop, de la pop… et çà marche ! Personnellement, je suis depuis le début l’aventure Wax Tailor, de voir l’ampleur mondiale du projet aujourd’hui… je reste bouche bée !

Barney

De sa Normandie natale, Barney taquine les platines depuis une quinzaine d’années. Il a pris de plein fouet l’avènement de la techno et de la house dès la fin des 80’s. Influencé par tous les grands protagonistes du genre (Derrick May, Kevin Saunderson, UR, MAW...), il se prend un claque à l’écoute de Radio Nova à la grande époque des Novamix ! Il jubile sur les sons de Laurent Garnier, Loïc Dury, Gilb’r, Dimitri From Paris, Dee Nasty, Lord Zelko, Volta... Mais c’est Gilles Peterson et son ‘Worldwide’ qui va faire effet de détonateur sur le DJ normand dans la façon de penser ses sets, façon ‘selecter’. Pouvoir mixer de la deep-house avec un classique rare-groove, de la drum&bass ou enchaîner sur du jazz abstrait... Liberté d’action, mais aussi le besoin de faire découvrir tous ces sons. Côtoyant les producteurs Wax Tailor et Laurent Collat (de Vernon comme Barney), il continu d’engranger du vinyles... Après avoir chroniqués des disques pour Only for DJs pendant 10 ans et diverses ’résidences’ de DJ Selector sur Evreux ou Vernon, Barney est aujourd’hui résident au Shari-Vari (Bar-Concert situé à Rouen) pour les session ELECTRO LIBRE. Une déclinaison est en préparation au Point-Bar de Vernon.

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