[Contre Temps 2009] Rencontre Premières avec Nikki Lucas
Cet article est en 2 parties :
–Partie 1 : Rencontre Premières avec Dorian Concept
–Partie 2 : Rencontre Premières avec Nikki Lucas
Arrive Nikki Lucas, DJ Londonienne mais qu’on pourrait dire à sa musique du monde entier elle est cosmopolite dans le Rechauffement Planétaire positif de ses rythmes. Elle a commencé au sein du Lucky Cloud Posse, qui organisait les venues du légendaire David Mancuso. Aujourd’hui elle a son propre Radio Show « Future Fusion ».
Elle commence par les percussions entraînantes de la Batucada Brésilienne modernisée par le Samba Reggae à la Olodum, qui évolue en Hip Hop Brazil « reprezenta », d’une voix qui devient rythmique sur les beats des autoroutes mondiales
Elle passe ensuite en Afrique avec un Soukouss Africain festif de Kenge Kenge porté par des balafons en hommage à Barack Obama. Un des comédiens, qui viennent de toute l’Europe et d’ailleurs, Africain, fait la danse du bâton. La sélection World de Nikki Lucas ravit toutes ces nationalités qui dansent.
Toujours en Afrique, mais plus funky, après l’Afro Beat (mélange de funk, jazz, rock et de musiques traditionnels Africains créée par le Nigérian Fèla Kuti), elle est aussi au courant du « Future Afrobeat » modernisé d’une clavé cubaine doublée d’une cymbale broken de l’Afrozen Orchestra avec le chanteur Chancellor Dedianga sorti en mars dernier sur la label Strasbourgeois Soultronik de Tal Stef, l’un des organisateurs du festival. C’est dire quand même l’ubiquité de cette globe trotteuse et les possibilités de connexions entre le local et le mondial.
Sur l’écran, Optik Hartmann, Vjay de Karlsruhe montre des lunes éclatant comme des bulles de savon autour d’un homme monté dans un arbre. Le saxo crie jusqu’à la transe. Une nuit bleue tombe sur la savane, dont les lunes deviennent des sphères étoilées stroboscopiques ou des flocons de neige sur un magma de bulles rouges. Les cuivres Afrobeat passent sur des claviers dub dans des Ombres sur fond vert, puis à un dub Oriental à la « Asian Dub Foundation » (maîtres Pakistano-anglais du genre) en moins violent, plus lent et planant. Envoûté, un derviche en pull rouge acrylique danse la techntonik en pantalon blanc et se contorsionne
A la voix de Lee Scratch Perry, le père Jamaïcain du Dub, avec un trombone (Don Drummond des Skatalites? Non, il est mort trop jeune), son style me rappelle un peu les dub de Gainsbourg avec Sly Dunbar & Robbie Shakespeare par ses petites diodes rythmiques sur la batterie ou le « Kingston Kill The Sun » de Bernard Lavilliers. Quand le Reggae n’était pas encore Ragga, et le Dub la seule musique électroniquement improvisée…
Des cadrans rouges se muent en scratches, en fleurs mauves qui s’ouvrent et se ferment à l’infini en éponges marines sur le rythme Banghra Indien de Bollywood qui se mue en Raï de Khaled à ses débuts accompagné d’un simple synthétiseur, Nikki Lucas par les harmoniums Pakistanais, sur lesquels danse Un danseur est au centre d’une floraison de pétales violonistes.
Après un passage dans l’Afrique du « Magic System », le flot se durcit en Ragga à la Bone T Killa sur des serpents spermatozoïdes en fleurs qui roulent en fleurs puis se rejoignent.
Autres tropiques, les cuivres de la Salsa s’enchaînent sur le «Diamonds are a girl’s best friends » de Marilyn Monroe en robe rose fuschia » dans « Les Hommes Préfèrent Les Blondes ». Nikki Lucas revient en Afrique avec les Talking Heads, puis avec «Pata Pata » de Myriam Makeba reprise par une voix aigue et enfantine.
Plus tard elle passera du Funk sur un Tango’Rero (dont la partenaire semble la cape avec sa robe volante, et finira par en Disco avec « Everybody Dance » modernisé de diodes, laissant le public subjugué par ce mix Sound System Mondial.
Enfin, la soirées se termina avec un ping pong musical entre Tal Stef et Pablo Valentino, entre Disco, Brazil, Cuba, Reggae rapide/lent, Sol 70ies… On se serait cru revenu dix ans en arrière au Café Des Anges, où ils mixaient tous deux.
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