Nouveautés Brésiliennes : Clara Moreno, Nicola Conte et Mariana Aydar + vidéos

Clara Moreno : Miss Balanço

On appelle déjà la chanteuse Clara Moreno une « Bossa Nova Goddess (Déesse de la Bossa Nova) », et on parle de sa filiation avec la chanteuse Brésilienne Joyce. Elle allie l’amour de la Samba, le Jazz et la modernité Electro. Elle fait le buzz sur internet et vient de sortir l’album « Miss Balenço » sur le label Far Out recording.

Clara Moreno Exclusive Interview

Clara Moreno

Clara Moreno

A l’écoute de sa version de « Que Besteira » de Gilberto Gil, on entend qu’elle a quelque chose sur ce simple piano minimaliste martelé avec swing d’Elis Regina : la langueur sur le tempo lent, et l’ubiquité offrant une palette d’émotions en arc-en-ciel, révélant la violence d’une révolte insoupçonnée, un côté grande gueule, puis se faisant rieuse et clownesque en plaisantant avec ses musiciens (comme Elis réprimant un fou rire avec Jobim sur «Aguas De Marços »). Elle a également une grande variété dans le phrasé, musicalisant les mots puis les criant.

Sur «Deixa a Nega Gingar » de Luiz Claudio Ramos, popularisée par Elsa Soares, elle montre qu’elle n’a pas peur des arrangements de cuivres qui firent son succès et celui d’Elis Regina à ses débuts, tout en gardant le rythme de la Samba Carnavalesque. Elle y montre son agilité sur tempo rapide et son secret : une élocution très musicale, dans une langue portugaise du Brésil qui l’est déjà. Les « r » roulent, les consonnes claquent, puis les voyelles s’étalent comme au soleil de la plage de Copacabana, s’allongent pour bronzer en diphtongues languissantes sur des cuivres lui servant un air de tequila bien frappée dont elle est le sel marin et la fille d’Ipanema.

www.myspace.com/claramoreno

V/A : Nicola Conte presents Viagem 2

Le DJ, producteur et guitariste Italien Nicola Conte nous offre quant à lui une compilation de Bossa Nova dans le style Acid Jazz qui l’a rendu célèbre.

Rituals (2008 Schema / UMG) – « Like leaves in the wind »

Nicola Conte

Nicola Conte

On y trouve entre autres une version instrumentale de « Consolaçao » de Vinicius De Moraès, poète et diplomate, et du guitariste Baden Powell à l’arrangement très funky et dansant à souhait, admirablement servi par des percussions, un piano bien swinguant à la Sergio Mendès et des cuivres Jazzy à la Sing Sing de Nougaro.

On pourra découvrir aussi une version de « Deixa O Morro Cantar » popularisée par Tito Madi, chantée par une chanteuse de samba extraordinaire qui a la folie rythmique et la puissance vocale dans l’aigu d’une Gal Costa et le swing d’Elis Regina accompagnée d’une bonne section de cuivres.

Bref, cette compilation ravira les spécialistes en quête de versions rares, méconnues plus groovyes que les originaux des classiques brésiliens, à la manière de «Brazilical!».

Mariana Aydar : Peixes, Passaros Pessoas

Je me permets enfin de vous signaler un coup de cœur personnel venant également du Brésil : le second album « Peixes, Passaros Pessoas » de la chanteuse Mariana Aydar, sorti le 4 mai dernier alliant des sambas classiques et des arrangements très modernes aux claviers kitschys tirant parfois vers le Rock, le funk ou l’électro, sur lesquels elle pose sa voix, sa folie digne d’Elis Regina et ses émotions vocales très variées, du soupir solaire au tempo rapide, de l’humour ou au cri de révolte.

Jean-Daniel

Animateur des émissions "Jazzology" ( tous les Jeudis de 21 à 22h) et de "Terres Tribales" (Musiques traditionnelles lundis 11 h 30-12 h 30) sur Radio Judaïca 102.9 FM Strasbourg : Jean Daniel nous parle de musique, celle qu’il apprécie : le Jazz, et sous toutes ses formes, en tous styles.

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